Architectures et sociétés : monde grec, monde romain

Responsables : Guillaume Biard, Hélène Wurmser

L’axe « Architecture et société » met l’accent sur l’apport des programmes scientifiques portés par le laboratoire en matière d’histoire, à la fois sociale, politique, économique et religieuse. Il se structure autour d’un travail commun portant sur les problématiques anthropologiques et historiques de la temporalité et de la mise en espace.

Par une combinaison d’approches disciplinaires (philologique, littéraire, iconographique, historique et archéologique) qui constitue le fil rouge méthodologique de l’axe, il s’agit d’analyser le(s) cycle(s) de vie d’un édifice ou d’un espace architectural, de sa conception à ses différents usages, de son abandon à son remploi, de sa disparition à son éventuelle renaissance, en prenant soin à chaque étape de tisser un lien avec les structures, les valeurs et les ressources de la société concernée. L’analyse doit également se poursuivre au-delà de l’Antiquité en englobant les questions de réception et de réinterprétation. De la même façon, les enjeux actuels du patrimoine, ainsi que les collaborations presque systématiques avec les spécialistes de la conservation et de la restauration nous encouragent à rendre plus visible ce travail commun.

L’axe suit par ailleurs un fil rouge épistémologique qui consiste à rappeler que l’architecture ne se limite pas à la description ou à la comparaison de formes et de plans, mais qu’elle est une analyse de volumes où s’articulent les vides et les pleins. Elle est donc par nature un ensemble qui doit tenir compte des différents types de matériel archéologique associés qui lui donnent son sens, ainsi que de tous les éléments du décor qui lui sont souvent structurellement liés. Pour en rendre compte, les collaborations pluri-disciplinaires sont ici essentielles et mettent en évidence les circulations, les fréquentations, les perceptions et les hiérarchies (spatiales ou sociales) à l’œuvre dans tout ensemble architectural. La notion de mise en espace permet ainsi de s’interroger sur les interactions entre individus/groupes d’individus et architecture sur l’inscription de l’ensemble architectural dans son environnement naturel et bâti, sur les caractéristiques culturelles que l’architecture documente, permettant par là-même de les comparer à d’autre cultures.