Les archives de Robert Amy à Palmyre – Fonds de l’Institut de Recherche sur l’Architecture Antique

La destruction du temple de Bel à Palmyre a déclenché une vague d’indignation mondiale. Elle a été l’occasion de rappeler que l’ensemble de la documentation de R. Amy consacré à l’étude de ce monument est conservé dans les archives de l’IRAA. Une exposition consacrée à ces archives a été conçue et réalisée par Sophie Binninger (IRAA-INRAP) grâce au soutien financier de la DR12 du CNRS et du LabexMed, avec l’aide du service communication de la MMSH. Une journée d’étude « Les archives au secours des temples détruits de Palmyre » a été organisée en parallèle par M. Pierre Gros (ancien directeur de l’IRAA et membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres) et M. Pierre Ducrey.

« Oasis de la steppe syrienne, Palmyre était une cité caravanière sur la route reliant la Méditerranée à l’Euphrate et au Tigre, au golfe Persique et à l’Inde. La ville, déjà prospère à l’époque hellénistique, fut annexée à l’empire romain probablement au début du Ier siècle ap. J.-C. Elle fut alors dotée d’une parure monumentale en pierre de taille, sanctuaires et édifices publics qui, aujourd’hui encore, font toujours sa renommée. Le conflit en cours en Syrie depuis 2011 a mis en péril ces monuments. Certains, comme le temple de Bêl, ont été réduits en poussière. La splendeur de tels édifices est pourtant loin d’être anéantie, car jamais autant d’images n’auront été diffusées. Le site antique avait été redécouvert par les voyageurs modernes et il avait fait l’objet de premières explorations scientifiques à la fin du XIXe siècle. Après l’instauration du mandat français en 1920, la création d’un Service des Antiquités du Haut-Commissariat de Syrie et du Liban permettait aux archéologues français de fouiller et de restaurer plusieurs monuments. Robert Amy rejoint la mission archéologique de Palmyre en 1930. L’architecte dirige notamment le dégagement et la restauration du sanctuaire de Bêl. Contraint de rentrer en France en 1945, il intègre le CNRS en 1958 au Service d’Architecture Antique (forme initiale de l’IRAA) dont il est l’un des membres fondateurs. Robert Amy a étudié nombre d’édifices romains, en Syrie et en France, mais il a consacré la plus grande partie de sa carrière à l’étude et la publication scientifique du temple de Bêl à Palmyre, co-signée avec Henri Seyrig et Ernest Will, et parue en 1968 et 1975, en deux volumes de grand format.« 

L’exposition

   

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