L’art de la fortification connait une évolution faite d’héritages assumés et de ruptures recherchées liées aux mutations des techniques d’attaque et de défense, mais aussi à des contextes proprement politiques, en particulier aux relations établies entre pouvoirs et communautés urbaines. Le projet que nous soumettons à l’ANR a pour objectif d’analyser les mutations d’un système de défense dans ses dimensions techniques et politiques sur la longue durée, mais aussi d’appréhender les modes de transformation de l’architecture et notamment la destruction ou la réutilisation de structures devenues inadaptées. La ville grecque d’Amphissa (Phocide), qui occupe une position stratégique de point de passage obligé entre Péloponnèse et Grèce centrale, offre, grâce à ses huit phases défensives successives, un laboratoire unique pour une étude transdisciplinaire et transpériode des problématiques de défense. Exceptionnelle par la continuité de son occupation en même temps que par la stabilité de sa position dans la hiérarchie des sites urbains de la région, elle offre l’exemple d’une évolution dynamique des rapports entre une ville et ses défenses dans ses dimensions urbanistiques, sociales et symboliques.
Coordinateur du projet : Nicolas Kyriakidis (Archéologies et Sciences de l’Antiquité)
Partenariat :
ArScAn Archéologies et Sciences de l’Antiquité
IRAA Institut de recherche sur l’architecture antique
École française d’Athènes – DEAB Direction des études – Antiquité et Byzance
LA3M Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée
Lien vers le site de l’ANR : https://anr.fr/Projet-ANR-24-CE27-7215
Informations sur le site de l’EfA : https://www.efa.gr/les-fortifications-damphissa/
Le carnet « Les fortifications de Locride et Phocide » : https://amphisea.hypotheses.org/