Programme ARCHISUDO (2020-2022)

Responsables : V. Picard et L. Callegarin

Équipe : Ece Okay-Dissard (postdoctorante, IRAA), Camille Iglesias (étudiante en Master UPPA, stagiaire), Sabine Castillon (contractuelle)

Le projet ARCHISUDO s’insère dans un vaste programme en cours de développement à l’échelle de l’UAR 3155 – qui réunit les bureaux d’Aix-Marseille, de Lyon, de Paris et de Pau. L’objectif général est de traiter numériquement et de regrouper l’intégralité des documents produits (en France, mais également dans toute l’Europe et dans les pays du bassin méditerranéen) depuis la création du laboratoire en 1957 pour constituer un réservoir de données scientifiques accessible, de manière différenciée, à la communauté des chercheurs et au grand public (respect des principes FAIR).
Bénéficiant d’une approche interdisciplinaire et d’une dimension régionale, le projet ARCHISUDO a pour objet la conservation, l’archivage, la numérisation et la valorisation de la documentation architecturale et archéologique régionale (Grand Sud-Ouest) produite depuis les années 1960 par les chercheurs de l’Institut de Recherche sur l’Architecture Antique de Pau. Cinquante sites régionaux sont concernés, et certains d’entre eux – comme Lalonquette, Saint-Sever ou encore Sorde-l’Abbaye – bénéficient actuellement d’une valorisation patrimoniale ou d’une mise en tourisme de la part des collectivités territoriales (communes, communautés de communes, département voire région). Outre l’aide scientifique apportée à la communauté des chercheurs, la documentation amassée durant 60 ans par l’IRAA-Pau peut également accompagner l’élaboration de projets culturels régionaux. Ce projet, financé pour l’instant par l’université de Pau et des pays de l’Adour, devrait se développer via un programme soutenu par la région Nouvelle-Aquitaine (dépôt à l’automne 2022).

Longtemps négligées, les archives de l’archéologie connaissent aujourd’hui un regain d’intérêt ; les crises actuelles, qu’elles soient d’ordre militaire (comme au Proche-Orient ou en Libye) ou sanitaire (comme la pandémie Covid-19), ont révélé leur potentiel et leur intérêt dans la poursuite, à distance, des travaux de recherche. De plus, à l’heure des Systèmes d’information géographique (SIG), numériser nos plans topographiques, nos relevés architecturaux et archéologiques – notamment les grands formats A2 à A0 – est une nécessité. Enfin, l’IRAA ne peut répondre actuellement de manière satisfaisante aux sollicitations des collectivités locales désireuses de valoriser, à travers l’érection d’un musée, la création d’un circuit culturel ou l’élaboration d’une page web dédiée, la richesse culturelle d’un lieu ou d’un espace donné. À titre d’exemple, plusieurs membres de l’IRAA (titulaires et doctorants) travaillent actuellement avec la commune de Saint-Sever (Landes) et le musée d’Art et d’Histoire du Cap de Gascogne à la valorisation à la réalisation d’un inventaire archéologique (https://www.saint-sever.fr/Histoire-et-Patrimoine/Aire-de-Valorisation-de-l-Architecture-et-du-Patrimoine-AVAP). Parallèlement au traitement de nos archives, un démarchage sera entrepris auprès des collectivités locales pour monter des actions de partenariats concrètes.