A quoi sert de scanner les monuments ? Depuis quand fait-on de l’acquisition 3D en archéologie ? Que faire de ces nuages de points ? La numérisation 3D des monuments historiques et archéologiques soulève de nombreuses questions concernant sa pertinence, son historique et ses applications concrètes. L’article examine ces problématiques à travers l’étude de cas du théâtre antique d’Orange et du projet TAIC, dirigé par Sandrine Borel-Dubourg (IRAA). En s’appuyant sur une série d’illustrations de nuages de points issus des campagnes de numérisation, l’auteur présente une analyse des méthodes employées, des processus techniques et de l’exploitation ultérieure des données collectées.

Les principaux accès à l’orchestra et aux gradins dans les théâtres et les odéons grecs ou romains étaient partagés par les artistes comme les spectateurs. Essentiels pour l’usage des monuments, ils ont été en grande partie négligés dans la mesure où, comme tout passage, ils se définissent par un vide. Aucun ouvrage ne leur a été entièrement dédié. Aucune synthèse sur le théâtre antique ne comporte de chapitre qui en retrace l’histoire. Le présent recueil tente de combler une lacune en envisageant l’évolution de ces accès depuis la naissance du théâtre grec jusqu’à la mort du théâtre romain, du Portugal au Proche-Orient.